mardi 26 mai 2009

Danse

Existence, chapitre V.

Il faisait sombre, la pièce était baignée d'une timide lueur bleutée, entre les tissus clairs dont les murs se tapissaient, brûlait une fine flamme, une danseuse de sang et d'or.

Timide, légère, silencieuse. De son corps s'échappaient de divins tissus, volutes qui de l'air faisaient une toile monochrome. Absurde, inutile, insensée. La flamme dansait alors que tout autour d'elle se noyait dans l'ombre. 

La folle plume s'agitait sans cesse, sans même penser une fois, une seule, à stopper sa course immobile. Ses flancs s'écartaient, l'un poussait vers l'Est, l'autre tendait à l'Ouest, et tout deux se livraient bataille, guerre éternelle vers un unique but, éclairer l'ombre.

La flamme en sa danse folle, se voyait la seule à illuminer un monde de nuit. Alors danse, dansons et éclairons, pour que nul, plus jamais, ne voit l'ombre l'embrumer...

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