lundi 11 mai 2009

Au Loin.

Il faisait jour, mais déjà à l'horizon la Nuit posait elle, silencieuse mais non moins présente, ses douces griffes d'obsidienne.

La mer était là, un sourire d'azur qui s'étendait d'est en Ouest, et le murmure résonant de la ville faisait vibrer les fines lamelles qui la parcouraient, mes rollers glissaient sans relâche sur le pavé blanc donc était fait la corniche. Ils semblaient pris d'une convulsion, une éternelle insatisfaite envie de rouler, parcourir les goudrons de parme qui tapissaient la ville.

Il ne faisait pas encore nuit, mais déjà le bourdonnement constant des lampadaires couvrait quelque peu le brouhaha de la circulation. Au loin, l'aéroport accueillait sans relâche de nouveaux passagers, voyageurs du monde qui semblaient eux aussi agités par un étrange mouvement 

La foule s'empressait autour de moi, et cette vie inconstante et tonitruante me semblait alors absurde. D'autant plus que j'écoutais de la musique, apaisant plus encore les ardeurs qui d'accoutumée contractaient mes muscles en un ordre silencieux de marcher, de courir, de vivre sans raison et de craindre le futur autant que l'on craint la mort.



Il faisait encore jour mais la nuit s'emparait du monde, il faisait encore jour et le crépuscule m'enlaçait dans sa danse poétique, il faisait encore jour et j'étais heureux.

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