jeudi 28 mai 2009

Inspirations

Tout en nous et à l'extérieur de nous, est un orchestre à la gloire de la Création...



C'est un monde, un univers qui en chaque visage se dédouble. Je te vois en chacun d'eux, parfois timide et peu dense, d'autres fois guerrière et conquérante. Toi l'inspiration, en chaque regard tu te reflètes.

Comme en cette femme, dont les pupilles de cristal semblaient chanter la louange des Dieux. Un regard si clair et vif qu'en lui nous aurions pu concevoir un monde et ses âmes, une histoire et ses larmes. 

La vie est une pièce où de changeants acteurs vont et viennent, laissant dans l'air ces traces éternelles, preuves inconscientes d'une création aux attraits magiques. Je vois en leurs pas, en leurs rires et sourires, d'indicibles mélodies chantées avec grâce et volupté. Chacun en lui porte la marque invisible mais non moins présente de la poésie, de l'Art et de ses langues. 

Ce sont ces milles existences qui dansent devant moi, ce sont ces regards et ces visages qui m'imprègnent de leur intense beauté, ce sont les hommes et les femmes qui m'inspirent et me donnent la force de puiser en moi les sources avant inconnues de la création sous ses formes les plus pures. 



Alors, au delà de l'horizon d'azur là où les côtes torturées, martyrs de nos civilisations, plongent sans regrets. J'imagine ces visages encore inconnus, ces inspirations qui dansent et chantent, vivent et créent, ces mondes que je ne connais point encore.

L'inspiration est un songe, un murmure intraduisible, c'est une promesse de beauté constamment insatisfaite, mais qui a ce don si particulier de faire naître en nous l'exaltation profonde d'une vision, d'une mélodie, d'un univers sublime. Ces chimères, abstractions qui n'existent nul part ailleurs qu'en moi, semblent alors prendre vie, devenir aussi palpables que la terre, l'eau et l'air. Ce sont mes sens qui prennent la cadence, merveille.



C'est l'inspiration, qui en nous fait naître, le désire insatiable de la création. 

C'est l'inspiration, qui d'animaux nous fait Humains.


mardi 26 mai 2009

Danse

Existence, chapitre V.

Il faisait sombre, la pièce était baignée d'une timide lueur bleutée, entre les tissus clairs dont les murs se tapissaient, brûlait une fine flamme, une danseuse de sang et d'or.

Timide, légère, silencieuse. De son corps s'échappaient de divins tissus, volutes qui de l'air faisaient une toile monochrome. Absurde, inutile, insensée. La flamme dansait alors que tout autour d'elle se noyait dans l'ombre. 

La folle plume s'agitait sans cesse, sans même penser une fois, une seule, à stopper sa course immobile. Ses flancs s'écartaient, l'un poussait vers l'Est, l'autre tendait à l'Ouest, et tout deux se livraient bataille, guerre éternelle vers un unique but, éclairer l'ombre.

La flamme en sa danse folle, se voyait la seule à illuminer un monde de nuit. Alors danse, dansons et éclairons, pour que nul, plus jamais, ne voit l'ombre l'embrumer...

Parfum

Un parfum de Sulfure embaumait nos lèvres. La nuit occultait de l'horizon tout son large et son long.

Qu'en ces divines vesprées nos âmes auraient pu danser, mais cette nuit en elle portait le cadavre jadis aimé de nos existences passées. En ce désert que rien ne laissait prédestiner à la vie. Milles existences pavaient ces terres arides. Le désert de l'après mort est un lieu où nul ne vient impunément.

Entre ses frontières règne l'accablante horreur de vos vies oubliées, vous qui de jour en jours poussiez le vice à son comble. Vous qui chaque nuit planifiez de sombres desseins, vous qui sur votre prochain posiez vos griffes, égoïstes.

Vous, demain alors que la vie quittera vos mains, le désert d'outre-monde accueillera votre destin et toute votre âme. Bientôt. Il vous attend.

[ Je ne comprend pas moi même ce texte, don't search for any meaning... ]

Orgasme

C'est un corps battu de feu qui dansait nu au milieu des nuées ardentes. S'agitant de droite à gauche, glissant sur ses flancs des mains empressées. Une décadence ivresque que rien ne savait stopper, ils dansaient.

Sa peau basanée luisait sous les flammes encore tièdes, perles et mélodies s'échappaient du corps brûlant et bientôt un cri éclatant perçait les ténèbres de la salle, alors les corps entremêlés s'agitaient encore, comme si demain annonçait la fin.

Les bois humides craquelaient sous leurs plaisirs, ils murmuraient de confuses paroles, et fusionnaient.

Ce fut à l'aube, alors que dunes et Zéphyrs glissaient plus loin encore sur les terres écarlates, deux silhouettes ombragées s'embrassaient, s'aimaient.

samedi 23 mai 2009

Imagine.

J'imagine un monde s'élever fier et puissant devant mes yeux ébahis. Que le Nord fondrait en un blanc immaculé, que le Sud embraserait en de rougeâtres sols.

J'imagine un peuple se dresser digne et sage devant mon âme exaltée. Qu'iraient enfants et songes parcourir sans honte ni crainte.

J'imagine ce monde dans lequel nul ne sentirait en lui la crainte d'un lendemain mourant ni l'opprobre d'une terre désolée.

Ce serait un Ailleurs où de vivants paysages souffleraient dans les airs des mélodies anciennes. Des terres prophétiques que parcourraient milles visages, tribues aux pupilles de feu. Là bas vivraient d'indicible merveilles qu'en tous temps nous admirerions. De guerre ni de peine il 'y aurait, seulement ton amour et ma paix.

J'imagine un monde où de mélodieuses promesses envoûteraient nos sens. Où l'ivresse des nuits enchanteresses ne serait qu'un prélude à nos tendresses...

jeudi 21 mai 2009

Innocence

Nous étions heureux...

C'est de ces jours dont je vous parle. Ces jours au sein desquels ni la Peur ni la Honte n'avaient de domaine, seules la Douceur et la Joie de leurs fines jambes, foulaient les sentiers de l'enfance, de notre enfance.

Ils la présentaient innocente et candide, légère fluide et limpide, s'aurait été comme un aveugle décrivant le monde . Ces jours étaient ornés d'argent et de beauté, oh si je pouvais, j'y retournerais.

Je vous parle de ces jours, qui dans un arbre faisaient naître un monde, dans une colline peignaient de vagues formes sylvaines, elfiques et lutines. Ces temps durant lesquels dame Nature murmurait à nos oreilles attentives les secrets de l'univers. Pour nous rien n'avait plus de beauté, qu'une poignée de terre fleurie. 

Je vous parle de ces âges où rien ni personne ne pouvait nous ôter la pureté de nos âmes. L'enfance est le trésor du monde, et alors qu'au fil des années nos esprits fanés se brisent et s'enlisent dans l'opprobre   et la déliquéscence, les jeunes esprits s'émerveillent et s'éveillent.

Oui, ils s'éveillent, et savez vous sur quel monde ils ouvrent les yeux ?

Sur le notre. Qui leur volera tout, de leur innocence à leur pureté, de leur beauté à leur chance.

Nous étions heureux.

mardi 19 mai 2009

Inspiration II

It Starts With The Music...

C'est l'écho des notes, la vibration de l'air et tout ce qu'il embrasse, c'est la musique qui me touche.

L'inspiration est une chose frivole, faite de songes et de promesses, mais jamais de réel et de concret. C'est une abstraction, parcelle de vacuité, tissus de beauté.

L'inspiration est à la musique ce que le ciel est au soleil, et tous deux s'en vont bien vite...

Le murmure léger, la mélodie timide qui glissait en moi n'était rien de plus qu'une suite coordonnée de notes et de rythmes, mais de mon esprit enjoué j'y voyais une merveille bleutée. C'est ainsi, l'inspiration fait partie de ma vie, c'est comme si ce monde que rien n'illumine se voyait éclairé par les jeux dissimulés de nos frêles existences. Nous sommes tous des personnages, acteurs d'une vie et d'un âge, chacun dans ce monde à sa page. 

Encore faut il avoir de l'encre...

... And It Ends With It...

lundi 18 mai 2009

Inspiration I

On The Shore Of Our Lives, Nothing Moves And Nothing Changes...


J'écris sur le vide, c'est étrange. Cette sensation poignante, cette vibration dans les mains qui agît comme un ordre mutin d'écrire, mais écrire sur quoi ? J'ai besoin de m'exprimer, de dire, de mettre blanc sur noir mes songes et mes doutes, mais aujourd'hui plus rien ne me vient, et pourtant mon âme réclame encore que sur le papier soient couchées mes sibyllines chimères.

Ces derniers jours sont baignés d'une imposante lassitude, cette sensation pesante qui fait de chaque seconde un exécution solitaire. Le goût de la vie, son sens et son fruit me sont aussi palpables que l'air, je n'ai plus d'envie, rien ne m'agite et mon corps se courbe.


Ces derniers jours sont lourds, ils m'accablent et m'étouffent, c'est une torture, une amertume constante et lancinante qui s'insinue dans les moindres recoins de mon quotidien.



...Just This Blowing Fate That Enslaves Us All...

mercredi 13 mai 2009

Décadence & Cocaïne.

« C'est comme une nausée, une vision émétique qui me prend à la gorge chaque jour, chaque seconde de cette misérable existence... »

Alors que le commun des mortels se vautre dans les délices maculés du divertissement moderne, que les spots de nos innombrables clubs fendent les ténèbres de la nuit et que nos douces villes alcoolisées se voient envahies par la misérable illusion d'une vie dépravée.

Alors que nos cœurs lacérés sont oubliés, que nos âmes délicates sont souillées, voilà que l'immonde réalité nous pend au nez, nous ne sommes que des objets.

Alors que le monde chute, je m'accroche, vain espoir, inconnue libération qui n'existe que dans mes songes, condamné à vivre parmi eux pour des années. Je ne suis qu'une ombre dans la nuit, mais j'espère, avec force et conviction, qu'un jour peut être... 



Nos délirantes vies se voient acidifiées, nos quotidiens sont chevilles et poings liés. Et c'est bien cela le problème, je vois tous les jours que Dieu fait, une foule colorée mais non moins monotone, glisser sous mes flancs, m'emporter dans cette fausse joie, un divertissement pour oublier qu'on se ment.

Mcm, Facebook, Msn, Cocaïne. Toutes des drogues, la dernière étant certainement la moins dangereuse.

La solitude gagne les cœurs, mais non sans foi ils se pâment devant toi comme si la vie leur souriait plus que jamais, ils se prostituent avec leurs objets de beauté, éphémères accessoires qui occupent toute leur attention. Ils s'habillent, se déguisent, se mentent à eux même et s'en vantent.

J'en ai marre, ils me dégoûtent, me révulsent. 

mardi 12 mai 2009

Elle.

Ce fut l'insolent azur de ses yeux qui m'envoûta, ce regard impitoyable qui se fondait en moi comme les vagues indolentes embrassant la plage voisine.

Ce fut la clarté de sa peau qui renvoya à mon esprit l'image des champs de blés, constamment battus par les brises d'été.


Ce fut son visage, elle était belle.


Les roues grinçaient une fois sur deux, le goudron pourpre semblait alors plus ridé que jamais sous les innombrables fissures qui le parcouraient. L'équilibre était là, mais la Chute ne se privait pas de donner quelques coups aux frêles rollers, pimentant d'autant plus la course qui s'avérait bien plus effrénée que d'accoutumée.

La foule était alors pareille à toute les autres, masse difforme et mouvante qui s'étalait le long de la promenade et que je prenais plaisir à fendre. Mes yeux scrutaient sans intérêt l'horizon, cherchant parfois de quoi satisfaire leur curiosité en observant la route plus loin sur laquelle de larges berlines s'engouffraient bruyamment. Le paysage était ainsi semblable aux autres, froid, inanimé, plat.

Ce fut au détour d'un rebond que mes yeux se posèrent sur l'animale beauté. Elle était en vélo et moi en roller, nos roues se croisèrent et le temps d'un instant, le temps s'arrêta.

Elle avait les yeux semblables à l'horizon un clair jour de printemps, l'indolence de son visage me rappelait ce à quoi j'aspirai : La liberté. Nos regards se croisèrent, une seconde, peut être un peu plus. Mais bien assez longtemps pour dire plus de choses qu'en une vie, sa capuche couvrait son crâne, laissant s'échapper les furieuses boucles d'or qui s'engouffraient alors sous les flancs venteux de sa course. 
Elle me regarda, ses mains s'agrippaient férocement au guidon alors que son corps vibrait sous les impulsions de ses roues. Elle ne semblait pas vraiment me voir, comme je ne semblais pas vraiment la voir, mais nos âmes se parlaient, c'était certain. Comme si le temps s'était stoppé des années, années que nos esprits inconscients auraient passer l'un face à l'autre, immobiles mais non moins vivants.

Ce fut son visage qui m'envoûta.

Ce fut son regard qui m'appela.

Ce fut son visage, elle était belle.

lundi 11 mai 2009

Au Loin.

Il faisait jour, mais déjà à l'horizon la Nuit posait elle, silencieuse mais non moins présente, ses douces griffes d'obsidienne.

La mer était là, un sourire d'azur qui s'étendait d'est en Ouest, et le murmure résonant de la ville faisait vibrer les fines lamelles qui la parcouraient, mes rollers glissaient sans relâche sur le pavé blanc donc était fait la corniche. Ils semblaient pris d'une convulsion, une éternelle insatisfaite envie de rouler, parcourir les goudrons de parme qui tapissaient la ville.

Il ne faisait pas encore nuit, mais déjà le bourdonnement constant des lampadaires couvrait quelque peu le brouhaha de la circulation. Au loin, l'aéroport accueillait sans relâche de nouveaux passagers, voyageurs du monde qui semblaient eux aussi agités par un étrange mouvement 

La foule s'empressait autour de moi, et cette vie inconstante et tonitruante me semblait alors absurde. D'autant plus que j'écoutais de la musique, apaisant plus encore les ardeurs qui d'accoutumée contractaient mes muscles en un ordre silencieux de marcher, de courir, de vivre sans raison et de craindre le futur autant que l'on craint la mort.



Il faisait encore jour mais la nuit s'emparait du monde, il faisait encore jour et le crépuscule m'enlaçait dans sa danse poétique, il faisait encore jour et j'étais heureux.

dimanche 10 mai 2009

Damn.

We Are The People That Rule The World... A Force Running In Every Boy And Girl...

C'est tout de même un beau bordel, la création, le monde, la societé, toussa...

Je me suis toujours demandé ce que serait le monde sans la societé, simplement des hommes, des femmes et le ciel bleu. Et bah en fait ce serait pareil, ce n'est pas la societé mais l'Homme en lui même, c'est lui qui fait le choix déliberé de faire le mal et non le bien, c'est lui qui se cache derrière l'excuse redondante de la mauvaise societé, de la mauvaise génération, du mauvais président. 

« Jamais moi ! Toujours toi ! »

On pourrait résumer la situation comme ça. Alors je rêve, je m'en vais dans mes terres de songes, dans mon ailleurs. Là tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté comme disait notre bon vieux Baudelaire, le visionnaire aux sens entremêlés, le poète à la plume chanteuse.

« Je rêve d'un monde où l'aurore d'obsidienne

Soufflerait dans l'air des mélodies anciennes »

Je rêve, je rêve trop, en fait je ne vis plus dans la réalité mais dans ce murmure constant, ce tableau éternel d'un monde en perpetuel mouvement. Je ne vis plus dans votre réalité, bientôt la magie m'enlace, et je pars...

mardi 5 mai 2009

Songe I

Il m'aime encore... et moi je t'aime encore plus fort...

[ C'est ce romantisme dégoulinant qui se prostitue dans nos vies. Cette passion sans autre but que celui de lacérer nos pauvres coeurs. C'est ce romantisme à la High School Music Hall qui me dégoute, celui là même qui nous fait devenir aveugles, muets et surtout cons....

Le problème, c'est qu'on a rien d'autre. ]

Je vis dans un mirage, un murmure éternel, une promesse future, à jamais. Parce qu'après tout, ne sommes nous pas qu'une mémoire ? Un souvenir plus ou moins clair ? Après tout.

Et c'est ainsi.

Condamnés à l'érrance, la vacuité décadente, l'obscurantisme d'un âge où Folie et Raison s'entremêlent.  L'humanité est dépravée, les esprits sont passés de l'état de lieu de création à celui de lieu de récréation, un simple endroit, non plus le siège de nos songes, de notre imagination et avant tout l'écrin à notre monde secret, non tout cela n'a pas de sens dans ce monde insensé.